Vendredi 24 avril 2015

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Potion magique

Cette année, les chimistes sont nombreux à bord du Pourquoi pas ? ! L’équipe du GET de Toulouse, composée de Valérie, Alain et Thomas, s’intéresse à la caractérisation chimique des fluides purs et des gaz émis par les multiples édifices hydrothermaux du champ Lucky Strike. Depuis 2009, ils suivent minutieusement l’évolution temporelle de la chimie d’une vingtaine de sites actifs. Pour ce faire, ils prélèvent les fluides chauds des fumeurs noirs à l’aide de seringues en titane qui permettent non seulement de limiter les interactions chimiques mais aussi de maintenir les échantillons sous pression jusqu’à leur remontée. Ils ont entre autres remarqué que les échantillons de fluides de 2010 étaient cinq fois plus chargés en dioxyde de carbone, indiquant un probable dégazage de la chambre magmatique sous-jacente.

Valérie, Alain et Thomas extraient les gaz d’une seringue titane

(©Ifremer/Jozée Sarrazin).

Vient ensuite une équipe composée de chimistes et de biogéochimistes de plusieurs horizons. Cécile et Agathe travaillent au sein de deux laboratoires Ifremer, Benoît de l’Institut Universitaire Européen de la mer et Laura fait sa thèse entre l’Ifremer et l’IUEM. Cette équipe se regroupe autour de trois approches de caractérisation de la chimie des fluides : les prélèvements d’eau par l’échantillonneur PEPITO et les analyses chimiques in situ du fer et des sulfures par CHEMINI ainsi que la mesure en temps réel de l’oxygène, des sulfures et du pH par des électrodes.

Nicolas et Philippe donnent un coup de main à Benoît (premier plan) pour installer le préleveur d’eau PEPITO sur Victor6000 (©Ifremer/Jozée Sarrazin).

Leurs objectifs : comprendre les processus chimiques dans le mélange eau de mer/fluide hydrothermal sur différents sites hydrothermaux et contribuer à la caractérisation des habitats de la faune hydrothermale, en collaboration avec l’équipe écologie. Les échantillons d’eau filtrés au fond sont conditionnés à bord pour des analyses ultérieures. Ce ne sont pas moins de 15 familles de composés chimiques qui seront ainsi quantifiés à terre.

Analyses chimiques et prélèvements d’eau sur un fumeur nommé AISICS (©Ifremer/Victor6000).

Aujourd’hui, le temps est splendide, créneau parfait pour remonter l’ascenseur qui stagne au fond depuis trois jours et déployer le nœud est de l’observatoire. Ce soir, Victor6000 plonge pour activer ce second nœud, dédié principalement à l’écologie et à la microbiologie.

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