Jeudi 23 avril 2015

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Un océan microscopique

Au sein de l’équipe science, il y a ceux qui étudient le visible et ceux qui étudie le quasi-invisible. Ils sont trois : Céline, Françoise et Loïs. Leur mission : récolter des microorganismes (bactéries et archées) dans le but de les identifier et de comprendre leur rôle au sein de l’écosystème hydrothermal.

Ces microorganismes, tout comme les plantes ou les algues, sont dans certains milieux profonds à la base de la chaîne alimentaire. Sous forme libre ou vivant en association avec la faune hydrothermale, ils utilisent les composés chimiques présents dans les fluides chauds pour croître et se multiplier. Ils sont ensuite consommés par la faune de plus grande taille.

Il existe plusieurs méthodes pour les échantillonner, les étudier et éventuellement les cultiver. Durant cette mission, trois approches ont été privilégiées. Le plus simple consiste à prélever des fluides hydrothermaux, des roches ou des sédiments afin de déterminer la diversité des communautés. Ces échantillons sont conditionnés à bord : congélation ou préservation au formaldéhyde pour des analyses ultérieures ou des cultures en laboratoire.

Prélèvement d’une cheminée sur le site hydrothermal Cyprès (©Ifremer/Victor6000).

 

Ensuite, le déploiement de colonisateurs depuis 2006 permet de faire de la culture in situ de ces microorganismes en milieu naturel afin d’étudier leur influence sur l’altération des roches.

Colonisateur microbien déployé en 2014 sur le site hydrothermal Capelinhos (©Ifremer/Victor6000).

 

 

Enfin, depuis 2013, cette équipe a développé un colonisateur nommé CISICS (pour Connected In Situ Instrumented Colonizer System) qui permet de cumuler les approches précédentes en réalisant des prélèvements séquentiels de fluides (et donc de microorganismes), conjointement à des mesures de températures et permettant la colonisation de différents substrats minéraux. Cet instrument innovant est toujours à l’état de prototype et demain, il sera branché pour un an sur le nœud est de l’observatoire.

 

Céline et l’équipe microbio prépare CISICS pour son déploiement imminent (©CNRS/Valérie Chavagnac)

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