Les grands fonds : les alliances entre micro-organismes et animaux source de vie

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Avec une profondeur moyenne de presque 4 kilomètres, les océans profonds couvrent 66% de la surface de la Terre.

Le plus grand de tous les habitats est aussi l'un des moins favorables à la vie : de faibles températures, de très fortes pressions et l’absence de lumière (et donc de photosynthèse). Ce n'est qu'en 1977 que l'on découvre les premières oasis de vie abyssales autour des volcans sous-marins et la chimiosynthèse microbienne, une source d'énergie alternative à la photosynthèse.

Après 40 ans d’explorations, on connaît de plus en plus la vie qui peuple les grands fonds marins, mais certains compartiments du vivant sont encore très peu connus, y compris la méiofaune (les animaux de moins d’un millimètre vivant dans l'ensemble des habitats benthiques de la planète). La méiofaune est dominée par les nématodes, des vers microscopiques aux adaptations étonnantes, capables de supporter les conditions de vie les plus extrêmes. Les microorganismes et les nématodes sont très abondants et cohabitent dans les grand fonds. Les dernières études cherchent à comprendre comment les nématodes ont pu résister aux bactéries et aux conditions extrêmes.

L’objectif est de découvrir de nouveaux groupes de protéines susceptibles de générer un réseau de signaux de communication potentiellement utiles dans les réponses immunitaires, et donc offrant des applications biomédicales innovantes.

Nématodes hydrothermaux montrant une communauté microbienne bien développée, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la bouche