Réponse à la demande sociétale

Les questions sociétales liées aux conséquences environnementales d’une exploitation des ressources biologiques, énergétiques et minérales dans les grands fonds ont explosé au cours des cinq dernières années. Les acteurs sont multiples : institutions publiques nationales et internationales, organisations non gouvernementales, secteurs industriels. Leurs attentes vis-à-vis de la sphère académique sont également variées : états des lieux des connaissances, évaluation du risque écologique, stratégies d’évaluation de l’impact environnemental, stratégies de préservation de la biodiversité. Dans bien des cas, ces attentes se situent aux frontières de nos connaissances actuelles voire les dépassent largement. La demande sociétale rejoint ainsi le questionnement scientifique.

Deux thématiques, à l’interface entre Science et Société, seront structurantes pour le Laboratoire dans les années à venir : i) l’exploitation des ressources minérales et énergétiques, ii) la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM) et plus généralement, les initiatives nationales de préservation de l’environnement marin.

Notre activité de recherche permet d’une part (i) d’acquérir les connaissances fondamentales sur la structure et le fonctionnement des écosystèmes profonds, (ii) de proposer, comme c’est le cas pour les permis d’exploration Nodules dans le Pacifique et sulfures polymétalliques (déposé en 2012), des protocoles d’établissement d’état zéro et de surveillance et (iii) d’utiliser ces connaissances pour évaluer les perturbations des activités sur les écosystèmes. Cette compréhension du fonctionnement des écosystèmes peut également nous permettre, en collaboration ou à travers de nouvelles compétences, de développer des études expérimentales ou des outils (Bathytron) destinés à estimer l’effet potentiel de l’exploration / exploitation sur la faune. Cette expertise nous permet de participer à des instances internationales sur le sujet dont l’AIFM, Ospar et ICES qui vont proposer ou mettre en place les règles de protection de l’environnement. Enfin, à terme, cette compétence (ces connaissances) pourra être transférée vers des sociétés compétentes qui effectueront les futures études d’impact.