Ecosystèmes hydrothermaux

Sur la dorsale médio-Atlantique, l’échantillonnage systématique de la faune et la caractérisation des habitats associés ont été complétés par le suivi temporel in situ de plusieurs assemblages grâce à l’observatoire pluridisciplinaire MoMAR.

Les données acquises par cet observatoire depuis 2006 (phase test) sont en cours de traitement (séjour post-doctoral 2012-2013), en s’intéressant particulièrement, en collaboration avec l’Université de Montréal, à l’optimisation des traitements statistiques combinant les données des séries temporelles à celles acquises par l’imagerie.

Le dépouillement des données imagerie bénéficiera des développements méthodologiques apportés par le séjour post-doctoral précédent (2010-2012) qui ont permis l’élaboration d’une plateforme de traitement automatique de séquences vidéo (Aron et al. 2010, publication en cours).

Du côté Pacifique, le réseau câblé Neptune Canada est en opération depuis 2009. Le nœud du site hydrothermal Endeavour a été connecté en septembre 2011 et plusieurs disciplines y sont représentées.

Notre module écologique y permet l’acquisition de données similaires à celles acquises sur la dorsale médio-Atlantique. Ces dernières seront traitées de la même façon pour les deux écosystèmes et ce, afin de permettre une comparaison de leurs dynamiques.

L’imagerie seule nous renseignera sur des modifications de structure des communautés, la succession et les processus de recrutement et de colonisation, les rythmes biologiques (comme l’ouverture et la fermeture des modioles) et les interactions entre espèces (prédation, compétition, comportement trophique, reproduction) à des échelles sub-annuelles, données pour lesquelles très peu d’informations sont disponibles pour ces environnements.

Le couplage imagerie/suivi environnemental nous permettra d’étudier la réponse de la faune aux variations de l’habitat et à des événements catastrophiques.

A terme, il est prévu d’intégrer les données acquises en parallèle par des chercheurs d’autres disciplines (géophysique, géochimique, physique) sur les mêmes zones afin d’évaluer l’influence des variations des facteurs abiotiques « grande échelle » (séismes, chimie des fluides, courants) sur la dynamique de ces communautés animales.

Cette approche complémentaire permettra d’augmenter la résolution spatiale des études par observatoire, d’affiner la caractérisation physico-chimique du mélange ainsi que d’augmenter la résolution temporelle par des observations à plus haute fréquence (minutes, heures).