Sources hydrothermales

Les sources hydrothermales sont distribuées le long des dorsales océaniques, là où les plaques océaniques s’écartent. On les trouve aussi dans les bassins arrière arc. Ce sont des geysers sous-marins qui émettent des volutes d’eau chargées de sulfures polymétalliques dissous, à une température qui dépasse couramment les 350°C.

Ces émissions de fluides induisent la construction de cheminées pouvant atteindre quelques dizaines de mètres de hauteur. La roche alentour apparaît à nu sous forme de basaltes, sauf dans certaines zones proches des continents.

Autour de ces sources se développent des peuplements exubérants : 10 000 à 100 000 fois plus de matière vivante au mètre carré que dans le reste du domaine abyssal. Localement, la distribution spatiale des espèces varient en fonction de la distance à la source ainsi que de la composition chimique et de la température du fluide.

Le réseau alimentaire de cet écosystème unique repose non pas sur la photosynthèse, mais sur la chimiosynthèse microbienne. Ainsi, l’énergie nécessaire à la synthèse de matière vivante ne provient plus de la lumière solaire mais de réactions chimiques. Dans ces milieux, les microorganismes ont un rôle fondamental comme producteurs mais aussi comme consommateurs de matière organique. Certains vivent à très haute température.

 

 

Les écosystèmes hydrothermaux ont une chaîne alimentaire basée sur la synthèse de la matière organique par les microorganismes utilisant l’énergie chimique dégagée lors de l’oxydation de différents composés réduits comme les sulfures.
Ces microorganismes sont :
- Libres sur des substrats solides et dans l’eau de mer et consommés directement par les animaux (éponges, actinies, mollusques…) ou
- Symbiotiques (vivant dans les tissus de certains invertébrés, comme les vers géants Riftia pachyptila ou les moules Bathymodiolus) ou fixés dessus en épibiose (ver de Pompéi, crevettes Rimicaris).

 

Pour se maintenir dans des zones actives instables et discontinues, les espèces hydrothermales partagent un certains nombre de caractéristiques biologiques : une croissance rapide, une maturité sexuelle précoce et une grande capacité de dispersion.

 

Un écosystème hydrothermal n’est pas constitué que d’espèces vivant grâce à la chimiosynthèse. Certaines espèces des grands fonds avoisinants y pénètrent pour profiter de l'abondance de nourriture et consommer les espèces qui s’y développent.