Cycle de vie, connectivité et génétique des populations

La dispersion larvaire permet d’assurer la connectivité entre populations, la colonisation de nouveaux habitats, et elle influe sur la structure et la dynamique des communautés. La génétique des populations à grande échelle permet de comprendre les flux de gènes et la connectivité, la diversité génétique, et des patrons d’évolution.

Mais ces patrons peuvent être compliqués par des évènements historiques qui ne reflètent pas les échanges larvaires contemporains.

Or, dans le contexte actuel d’une exploitation éventuelle des ressources marines profondes où des stratégies de protection de ces habitats devront être mises en place, il est indispensable d’élucider les mécanismes à l’oeuvre dans le couplage entre phase larvaire pélagique et phase adulte benthique.

Afin d’établir des modèles prédictifs du transport larvaire et de la connectivité, il est impératif d’obtenir des données concernant la durée de la phase larvaire planctonique (le temps pendant lequel une larve reste exposée aux courants océaniques, qui détermine la distance susceptible d’être parcourue par cette larve), la physiologie et le comportement larvaire (qui déterminent la manière dont une larve interagit avec son environnement), le moment de l’entrée des larves dans la colonne d’eau (identification des rythmes de reproduction permettant de déterminer la temporalité de la présence de larves dans la colonne d’eau), et le moment du retour à la vie benthique, incluant toutes les étapes conduisant à la sédentarisation, la métamorphose et au recrutement dans la population adulte.

Notre objectif est donc de renforcer nos connaissances du cycle de vie des organismes du profond.